Le stress des vétos américains

Maureen Hanson

Les éleveurs de vaches sont souvent soumis à une pression et à un stress importants. Il en va de même pour les vétérinaires qui s’occupent de ces animaux.

Une étude récente publiée dans le Journal of the American Veterinary Medical Association a examiné le bien-être mental et émotionnel de plus de 4 600 vétérinaires américains.

Sponsorisée par Merck Animal Health, l’étude a évalué les niveaux d’épuisement, de bien-être et de santé mentale des vétérinaires à l’aide de méthodes scientifiques. Elle a également comparé ces chiffres à ceux des non-vétérinaires de la population générale.

Voici quelques-unes des conclusions de l’étude :

  • L’épuisement et le bien-être des vétérinaires correspondaient généralement à ceux des adultes américains employés en général. Toutefois, les vétérinaires les plus jeunes (<35 ans) ont signalé des niveaux d’épuisement significativement plus élevés que les praticiens plus âgés (55-64 ans).

  • Seulement 8 % des vétérinaires spécialisés dans les animaux destinés à l’alimentation ont déclaré des niveaux élevés ou très élevés d’épuisement professionnel, contre 20 % des vétérinaires spécialisés dans les animaux de compagnie.

  • Lors de l’évaluation des types d’épuisement, les vétérinaires ont évalué l’épuisement de manière significativement plus élevée que les troubles cognitifs ou émotionnels et la distance mentale.

  • Les vétérinaires ont obtenu des résultats plus élevés que les non-vétérinaires sur le trait de personnalité principal qu’est le neuroticisme, qui est associé à l’anxiété, aux émotions négatives, à l’irritabilité, à la dépression et au doute de soi.

  • Les praticiens ayant un niveau d’endettement étudiant plus élevé ont obtenu des scores de bien-être général plus faibles.

  • Les vétérinaires qui travaillaient avec un conseiller financier, quel que soit leur âge ou leur niveau d’endettement, étaient moins susceptibles de souffrir de détresse psychologique grave que ceux qui n’avaient pas de relation avec un conseiller financier.

  • Le pourcentage de vétérinaires cherchant à se faire soigner pour des problèmes de santé mentale a augmenté au cours des cinq dernières années, passant de 15 % à 25 %.

Conformément aux trois dernières éditions de cette étude, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée s’est avéré être le principal facteur prédictif d’un faible taux d’épuisement, d’un bien-être plus élevé et d’une bonne santé mentale.

Les principaux facteurs identifiés pour parvenir à un équilibre entre vie professionnelle et vie privée sont les suivants : passer du temps en famille, avoir des relations sociales avec des amis, faire de l’exercice régulièrement et dormir 8 heures par nuit.

“S’occuper d’animaux malades ou blessés, de clients en proie à des troubles émotionnels et à des pressions financières personnelles et professionnelles peut être intense”,notent les auteurs de l’étude. “Prendre le temps de vivre des expériences saines et agréables est aussi important pour réussir en médecine vétérinaire que de maîtriser les dernières procédures de diagnostic.